Groupe de Travail Haïti

Le groupe de travail Haïti vise principalement à examiner la relation qui existe entre la violence sous le régime de Duvalier et le déplacement d'Haïtiens à travers le monde, notamment au Québec, dans la région métropolitaine de Montréal. Le groupe de travail cherche à cerner les facteurs qui ont poussé les Haïtiens à quitter leur pays et ceux qui les ont conduits à venir s’installer à Montréal.


Extraits des entrevues d'Elizabeth Philibert, Céradieu Toussaint et Frantz Voltaire. En voir plus sur Parole Citoyenne

Malgré le fait que l’histoire d’Haïti soit marquée par la violence et l’instabilité depuis ses débuts, la période Duvalier, allant de 1957 à 1994 est celle privilégiée pour ce projet. Le régime dictatorial mis en place par le président est la cause directe ayant conduit à une émigration massive des Haïtiens vers le sol canadien.

L’attention est mise sur les individus qui, sous le régime, ont été forcés de quitter le pays, soit parce qu’ils étaient victimes de violence, soit parce qu’ils estimaient que leur vie et celle des membres de leur famille étaient en danger. Par le biais de témoignages de réfugiés ayant fui la dictature, il devient possible de comprendre comment cette violence était ressentie, comprise et mise en place par les agents du régime.

Au-delà de la dimension politique, il est important de comprendre comment cette violence était vécue quotidiennement par la population et quelle place elle tenait dans les relations avec la famille, les amis et les voisins.

À travers des entrevues réalisées auprès de quarante individus, recrutés au sein des organismes communautaires et par le bouche-à-oreille, la trajectoire migratoire personnelle de chacun des interviewés est examinée ainsi que leur facilité d’adaptation dans la société canadienne. Le groupe de travail observe également comment les expériences et les souvenirs des violences ont touché les interviewés dans leur identité, leur appartenance à la communauté, leur position et leur mobilité sociale dans la société.

Le groupe de travail Haïti cherche à connaître les personnes qui racontent ces histoires difficiles et tente de voir de quelle manière elles sont racontées. Par quel moyen ces histoires peuvent-elles être transmises au grand public? Par des expositions, des performances théâtrales, des cours en classe, des activités éducatives en ligne, des films et des documentaires radiophoniques?

Tout au long du projet, les conclusions des recherches seront diffusées à travers différents moyens : une exposition publique, un film rétrospectif de la période duvaliériste, une table ronde ou des ateliers avec des participants qui présenteront leur témoignage, ainsi qu’un colloque en partenariat avec les organismes communautaires. Durant la phase finale du projet, des articles et d’autres publications seront aussi publiés.

Nos Projets

En savoir plus

Les recherches du groupe de travail Haïti portent sur les entrevues d'histoires de vie et sur la diffusion des informations recueillies sous diverses formes allant de la représentation artistique aux publications universitaires.
Les histoires de vie des Haïtiens habitant à Montréal sont enregistrées dans le cadre d'entrevues auprès d'un échantillon représentatif de personnes immigrées durant les années Duvalier (1957-1994).  

Histoires collectives
Les résultats des recherches seront communiqués aux chercheurs, au public, aux associations communautaires et aux partenaires du projet, grâce à des expositions artistiques multimédias, un festival cinématographique sur le régime Duvalier, une table ronde ou un atelier avec des participants présentant leur témoignage, ainsi qu’un colloque organisé en partenariat avec les associations communautaires.

Publications universitaires
Les résultats de la recherche seront publiés sous forme d’articles de presse, de rapports et de présentations lors de congrès, ainsi que dans le cadre d’un atelier universitaire sur la violence politique et l’immigration haïtienne à Montréal. Un colloque sur les entrevues d’histoires de vie, avec la participation de professeurs et de membres de la communauté haïtienne, est également prévu.